Le gouvernement doit soutenir les producteurs agricoles

Louiseville, le 17 avril 2020 — Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois et député de Beloeil-Chambly, demande une action immédiate du gouvernement fédéral pour soutenir le monde agricole et agroalimentaire : « Alors que la pandémie de la COVID-19 nous frappe de plein fouet, nous réalisons de plus en plus l’importance d’assurer notre souveraineté alimentaire. En ce sens, le gouvernement fédéral se doit d’écouter les revendications de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Les personnes qui nous nourrissent ont besoin d’un signal fort et rapide du gouvernement pour les rassurer, il doit répondre présent ».

Pour Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé et porte-parole du Bloc Québécois en Agriculture et agroalimentaire : « Des annonces concrètes sont nécessaires à court terme. À chaque jour de délai supplémentaire, ce sont des superficies de culture qui sont perdues pour la saison, car le risque est trop grand pour les producteurs. Je demande à la ministre de l’Agriculture d’envoyer le signal clair au milieu agricole que l’état sera là pour les soutenir ».

DEMANDES DU MILIEU

Hier, le chef du Bloc Québécois s’est entretenu avec le président de l’UPA, Marcel Groleau, et avec le directeur général, Charles-Félix Ross. Parmi les demandes du milieu agricole et agroalimentaire, le Bloc Québécois croit que le gouvernement devrait se pencher en priorité sur une augmentation de la portion des pertes assurables (par le programme « Agri-stabilité) pour 2020 afin de réduire l’incertitude vécue par les producteurs ainsi que sur une augmentation de la capacité de crédit de la Commission canadienne du lait. Cette deuxième mesure permettra de limiter le gaspillage. De plus, le gouvernement doit rapidement mettre en place un incitatif financier pour les travailleurs, afin qu’ils aillent prêter main-forte dans les champs.

« Les garanties que nous demandons aujourd’hui sont très importantes pour les producteurs agricoles. Il y a des irrégularités dans la chaine de production et d’approvisionnement qui entraineront des pertes pour les agriculteurs. N’oublions pas que ce sont des entrepreneurs et que, comme tout bon entrepreneur, ils doivent mesurer les risques avant d’investir. L’instabilité actuelle causée par la pandémie fait en sorte que certains producteurs pourraient décider de ne pas cultiver leur terre cette année, ce qui pourrait avoir des impacts importants sur la disponibilité des produits. En fin de compte, ce sont les contribuables qui verront le prix de leur panier d’épicerie augmenter si rien n’est fait par le gouvernement pour soutenir nos agriculteurs au niveau de la production », a conclu M. Perron.

Pour consulter la lettre envoyée à la ministre de l’Agriculture